mercredi 7 décembre 2016

QUAND DIJON RIME AVEC MACRON


 
Caricature de Patrick Grillot
Il y a moment qu’à Dijon on s’interroge sur la tactique de François Rebsamen vis-à-vis de la situation pré-électorale en France. Et d’abord vis-à-vis du très énigmatique Emmanuel Macron, qui part au feu en solo avec ses dents blanches et son passé rotchildien sans que cela émeuve beaucoup ses anciens partenaires socialistes du Gouvernement, dont le maire de Dijon a fait partie.

 Une adjointe pro-Macron

Et puis il y a l’attitude très exposée de certains élus de la majorité rebsaménienne qui n’hésitent pas, à l’instar d’une adjointe Modem telle que Danièle Juban, à clamer haut et fort leur soutien plein et entier au bel Emmanuel. Étrange, se disent les observateurs, que le maire laisse ainsi une adjointe clamer partout son soutien à ce Macron qui ne veut même pas entendre parler de la primaire socialiste et joue comme ça les diviseurs d’une majorité déjà si mal en point.

Un autre observateur attentif, et diplômé, de la vie politique locale et nationale, Claude Patriat pour ne pas le nommer, et qui se dit « citoyen de Dijon », vient de nous offrir une nouvelle tragi-parodie « en trois actes augmentés d’un quatrième », qui s’intitule La Mort de Pompée (1) et dans laquelle, en vers racino-cornéliens, il semble démontrer que le nommé Macronius ne veut tuer le très hollandais Pompée que pour mieux servir ses desseins et ainsi sauver la majorité actuelle.

Venger Pompée 

Je lis ceci,  au troisième acte, dans la bouche de Macronius, qui prend tout son relief après la déclaration de non candidature du-dit Pompée :

« Que s’est-il donc passé ? Ils l’ont assassiné ?

« Les lâches l’ont tué pour enfin assouvir

« Leur désir du pouvoir objet de leur délire ?

« Assassins d’empereur, vous m’avez pris mon père !

« De tous les dieux vengeurs, subissez la colère !

« Que n’étais-je avec lui dans ce moment final

« Pour détourner sur moi le poignard si fatal !

« Mon âme est toute acquise à vouloir le venger. »

Tout est dit. Et bien dit, d’autant qu’intervient dans cette parodie un certain Fanfanus qui pourrait bien être le frère accidenté et encore sénateur de l’auteur Claude Patriat et dont on sait le soutien qu’il apporte à Macronius depuis qu’il a quitté le duché de Bourgogne.

Et pour cournonner le tout, voilà que François Rebsamen se dévoile enfin : il lance un appel vibrant à Emmanuel Macron pour qu’il rejoigne le camp des affidés de ce Pompée finissant qui aurait sacré lui-même ce Macronius étincelant.

À suivre de près, non ?


Michel HUVET

(1) La Mort de Pompée par Claude Patriat, imprimerie ICO, novembre 2016. On trouve facilement le petit livre à la librairie Au Chat curieux, 11 rue des Bons-Enfants à Dijon (près de la place du Théâtre)