mercredi 30 août 2017

CÔTE-D'OR : POLITIQUE FAÇON PUZZLE


(Photo X)
Depuis la tornade du printemps – et les dégâts inattendus, phénoménaux, psychologiques surtout –, plus rien ne va dans le monde politique. D’abord, cette tornade a permis à tous de comprendre que les politiques d’ancien régime ne servaient plus à rien (sauf à engranger des subsides) et n’avaient plus de réel pouvoir, notamment économique. Ces gens-là avaient simplement oublié que leur pouvoir n’existait que par l’argent des contribuables ce que, présidents de département ou maires, ils avaient apparemment oublié.

Donc les voilà balayés et, du coup, hébétés. Voyez ici ou là comme ils semblent n’avoir rien compris : on les voit tenter de recommencer à nouer des alliances devenues impossibles, à critiquer des mesures qu’ils étaient les premiers à réclamer du temps de leur petit pouvoir : ils sont pathétiques. Et ceux qui avaient tout compris, n’avaient rien à se reprocher et que la tornade à empêchés d’être enfin élus – on peut citer, en Côte-d’Or, François-Xavier Dugourd ou Hubert Brigand (1) pour la droite, Anne Dillenseger ou Sladana Sivkovic pour la gauche – sont d’autant plus déconfits de retrouver, à leur place, des collègues élus sur les mêmes listes qu’eux (dans leur mairie ou de leur conseil départemental) et qui sont devenus députés comme on gagne au loto.

Le pire dans tout ce marasme, c’est de voir s’installer une confusion des genres dramatique, de voir d’anciens ministres devenir journalistes-éditorialistes et de pseudo-journalistes porter la parole de nouveaux grands élus. La déontologie journalistique, déjà mise à mal depuis si longtemps, est morte sous les coups de la “com” et de l’ambition, de la malhonnêteté et du “ménage” à tout va.

Après cette tornade qui a tout déchiré façon puzzle, il est vraiment temps de retrouver le sens de vraies valeurs déontologiques et républicaines.

Michel HUVET

mardi 1 août 2017

BUTTE DE THIL : LA VRAIE NUIT DES ÉTOILES !


Coucher de soleil sur la butte de Thil

Plus belle que jamais, toute habillée d’oeuvres de bois et de tissus rares aux couleurs damassées, la collégiale de Thil a une fois encore ébloui les nombreux mélomanes pique-niqueurs qui ne manqueraient pour rien au monde les deux concerts de cette incroyable nuit des étoiles.

Pour la 9° fois, l’académie de Thil, si chère au coeur d’Anne-Marie Blanzat, a clos ses ateliers par ces deux concerts d’auditions de fin de stage : un régal pour ceux qui savent qu’ici, avec les amis de Vic-sous-Thil et son maire cinéaste, on a bien mieux et pour moins cher qu’à Orange ou à Saint-Céré ! 



Morgane, Louise et Emmanuelle 

Avec Bruce Grant comme chef des études musicales et Lucile Steunou comme chef de chant au doigté pianistique émouvant, on est certain de tutoyer les cîmes. Il y a de la perfection dans l’air, et Morgane Paquette, à cet égard, défie tous les possibles en se jouant des invraisemblables acrobaties coloraturesques proposées par Haydn dans  Il mondo della luna, en maniant l’humour au troisième degré des Je t’aime d’Ivan Aboulker et en émouvant la salle entière avec la Nuit si belle d’Ernest Chausson.

Autres étoiles de cette nuit dans la collégiale, la soprano lyrique Louise de la Celle et la mezzo Emmanuelle Chavaz qu’on avait déjà entendu ici mais qui, cette année, ont atteint les sommets dont elles rêvaient, la première dans l’air d’Elisabetta de Verdi (et dans le magnifique duo du Requiem du même Verdi qu’elle a chanté avec Emmanuelle), la seconde dans le merveilleux et nostalgique Temps des lilas de Chausson.

 Dix ans en 2018 !

On n’aurait garde d’oublier les joies qu’ont procuré aux auditeurs la soprano léger Delphine Vasset – une sacrée découverte, surtout dans la bien nommée Nuit d’étoiles de Debussy –, la soprano lyrique Myrtille Cayot (air de Siebel de Gounod), la soprano Joëlle Convert (Vivaldi et Haendel), la mezzo Marijke Cuin (Schubert) et la soprano Samira Hanchi (Cesti). Regrets, enfin, de n’avoir pu entendre la mezzo Véronique Repplinger que dans des duos (souffrante, elle n’a pu assurer ses solis)…

Anne-Marie Blanzat et ses amis de Vic préparent déjà le dixième anniversaire (2018) de cette académie de Thil et l’on est déjà certain qu’une sacrée belle nuit des étoiles nous y attend !


Michel HUVET