jeudi 23 novembre 2017

JEAN LIBIS : LÉNINE ... TROISIÈME VIOLON !


 
Jean Libis (Photo Babelio)
Lénine à l’académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, on aura tout vu ! Et pourtant si : grâce au philosophe et écrivain Jean Libis, le centenaire de la révolution de 1917, dont Lénine a été le propulseur, a été commémoré dans l’apprente vieille institution dijonnaise, celle qui couronna Rousseau !

Le sujet traité par Jean Libis – Est-il légitime de parler d’une philosophie de Lénine? – avait attiré un grand nombre de curieux, académiciens ou pas, philosophes ou scientifiques, curieux ou amis du communicant – y compris quelque prétentieux qui n’admet pas qu’on évoque un sujet qu’il se croit seul à connaître.

"Transformer le monde"

En tout cas, Jean Libis a livré une réflexion précise, argumentée, pour aboutir en gros à nous faire comprendre que la philosophie de Lénine est difficilement compatible avec l’intemporalité d’une philosophie véritable : "Oui, il y a bien une philosophie de Lénine mais c’est une philosophie pauvre, disons limitée dans le sillage de Marx, corrélative d’une logique violente un peu incompatible et qui risque d’évoluer en fonction des circonstances et donc risque de s’autodétruire".

Derrière Marx et Engels, qu’il a longuement expliqué, Jean Libis place donc Lénine en "troisième violon" de cet orchestre matérialiste et dialectique dont la partitiion est essentiellement pratique puisqu’il s’agit de "transformer le monde".

Evidemment, énoncer tout cela aujourd’hui, alors que nous avons le recul et la connaissance de l’aventure marxiste-léniniste, peut paraître facile, à l’instar de cette affirmation de François Furet que Jean libis avait placé quasiment en exergue de sa communication : "Le passé d’une illusion".

Pour ma part, je retiens que cette belle idée dialectique a échoué pour la seule raison qu’elle a considéré l’humanité comme une seule réalité, au mépris des humains qui la composent.

Michel HUVET